Comment manager une équipe difficile

Lorsque le manager et son équipe n’arrivent pas à travailler ensemble, alors le quotidien devient rapidement pénible à vivre pour tout le monde. Comment manager une équipe difficile ? Quelques clés.
Le management n’est pas un métier facile mais lorsque que « ça ne passe pas » avec son équipe, alors ça peut devenir insupportable. Et si le manager pense qu’il fait face à des collaborateurs difficiles, il y a fort à parier que les membres d’équipe ont le même avis en retour. Quelques conseils qui pourraient vous changer la vie.

Qu'est-ce qu'une équipe difficile à manager ?

Le problème peut venir de différentes sources. Tout d’abord, cela peut se traduire par « mes collaborateurs ne font pas ce que je veux ». A la tête de l’équipe, vous avez beau demander, ordonner : quelle que soit la manière employée, pas de résultats et les relations se tendent. La difficulté peut également se traduire par des problèmes de comportement : agressivité ou sabotage par exemple. Parfois, la crise dans l’équipe peut même amener un membre de l’équipe à décider d’en partir. Enfin, les conflits au sein de l’équipe peuvent rester latents, créant une mauvaise ambiance entre collègues.

Equipe difficile est souvent synonyme d’émotions dans le négatif, de mauvais esprit, d’amenuisement du collectif, de baisse de la productivité, d’idées noires…

Il est donc crucial pour un leader d’équipe de ne pas laisser « pourrir » la situation, de prendre les choses en main pour savoir comment manager une équipe difficile et ce, grâce à des conseils de management adaptés.

Un problème de confiance

Il est rare de faire face à des personnes qui viennent volontairement saboter leur travail ou le travail de l’équipe sur la base d’une qtratégie bien définie. Dans la majorité des cas, manager une équipe difficile, c’est manager une équipe dont le profil est très différent du sien. En effet, cet écart des personnalités crée la base d’incompréhensions à de nombreux niveaux. Les collaborateurs et le manager ne se connaissent pas suffisamment bien, générant des problèmes de communication, de mauvaises interprétations, de la défiance. La première étape pour manager une équipe difficile consiste donc à travailler sur la connaissance de soi et des autres.

Le modèle CIRCYOULAR s’adresse aux managers qui souhaitent mieux comprendre leur équipe pour mieux manager. Il fournit un parfait support pour améliorer la connaissance de soi, identifier des traits de caractère, clarifier les forces et les fonctionnements de chacun au sein de l’équipe et ainsi impulser les changements nécessaires. Il n’y a pas de bonnes et de mauvaises couleurs, ni de couleurs meilleures que d’autres. Enfin, il ne s’agit pas de mesurer des compétences mais bien la motivation. Et n’est-ce pas le secret des bons managers que de savoir utiliser les motivations de chacun à bon escient ?

Un exemple d’utilisation de CIRCYOULAR dans le contexte d'une ``équipe difficile``

Manager une équipe difficileVoici un cas réel de management d’une « équipe difficile ». Dans ce visuel, nous isolons la dimension MOI qui correspond aux motivations profondes du manager et les préférences de l’équipe. Il est facile de visualiser la différence entre les 2 profils. Profil du manager : Vert. Le manager recherche l’harmonie entre les gens, une bonne ambiance. Il va faire en sorte d’aider les personnes en difficulté.
Le profil de l’équipe montre d’abord une dominante verte : très attentive à l’harmonie dans le collectif, cherchant toujours à rendre service. Ensuite vient la motivation BLEUE qui cherche la sécurité et la qualité dans l’exécution. Les personnes animées par la motivation BLEUE ont besoin de connaître les rôles et responsabilités de chacun, de s’appuyer sur des processus clairs et respectés par tous. L’axe vert/bleu signifie que le process est important pour cette équipe, avec une stabilité, une régularité.

La principale difficulté des personnes animées par le vert : la gestion des conflits. Que ce soit le manager ou l’équipe, tous ont soigneusement éviter de partager franchement sur les difficultés rencontrées, si bien que le conflit n’a cessé de s’amplifier. Et c’est bien connu : la poussière sous le tapis ne disparait pas comme par magie.

La compréhension du fonctionnement de chacun a permis :

  • au manager de déléguer le BLEU : il a donné carte blanche aux membres de l’équipe pour qu’ils écrivent les processus dont l’absence posait problème depuis des mois
  • à l’équipe de se responsabiliser : qui connait mieux mon travail que moi ? qui est mieux à même d’écrire les processus qui correspondent à mon quotidien ?
  • au collectif de retrouver de la sérénité : personne n’est fautif. Il ne s’agit « que » d’un problème de compréhension interpersonnelle.

Basée sur ce constat, l’équipe peut alors progresser en identifiant les qualités, forces propres à chacun et la complémentarité qui peut en découler. Finalement, « gérer des collaborateurs difficiles » devient « gérer les forces de chacun » en acceptant les différentes personnalités en bonne intelligence. Il n’est alors plus question de se demander comment gérer une équipe difficile : l’amélioration de la compréhension mutuelle fait son oeuvre.

La connaissance de soi et de la connaissance mutuelle créent la base forte et indispensable de la confiance. Sans confiance, il n’existe pas de performance d’équipe dans le temps, au mieux celle de quelques individus.

A noter que ce type d’approche peut tout à fait être accompagné dans un dispositif de formation. Il est bénéfique pour tous et participe clairement à motiver l’équipe.

Manque d'adhésion

Le manager d’équipe a pour rôle d’encadrer, de gérer et donc de décider. Lorsque les décisions sont mal prises, elles génèrent des comportements de rejet plus ou moins forts. De la simple ironie, au conflit ouvert jusqu’à la grève voire au sabotage, il existe une gradation qui permet de déceler le manque d’adhésion. Le rejet peut alors être interprété par le manager d’équipe comme un problème lié à une équipe difficile. Et pourtant c’est souvent le mode de décision qui est le problème.

Le manager d’équipe a tout intérêt à impliquer ses collaborateurs dans les décisions, lors d’une réunion ou d’entretiens par exemple. Il existe plusieurs outils qui aident à bien écouter les différentes opinions pour pouvoir ensuite décider. Chez SYN’UP, nous travaillons sur la base d’un modèle d’intelligence collective du nom de Deep Democracy®. Ce nouvel outil comprend différentes techniques très utiles pour emmener l’équipe dans la bonne direction. Vous trouverez moult opportunités pour un emploi régulier de ces méthodes avec vos salariés. Il suffit de respecter le cadre et les règles pour l’utiliser à votre façon.

Mieux échanger, permet de mieux décider et donc d’améliorer l’engagement, réduisant les phénomènes de rejet. Mais les échanges d’opinion de qualité se basent… sur la confiance.

Manager une équipe difficile, c'est possible

Avec les bons outils, les bonnes techniques, et les conseils d’un professionnel du coaching d’équipe, le manager peut tout à fait trouver les clés. Par contre, vous l’aurez compris, il s’agit bien d’une dynamique de groupe et non d’un sujet individuel ou de compétences personnelles. Il ne s’agit pas de poser des limites ou de réagir avec force mais plutôt de recréer un point de départ pour une bonne communication et une collaboration efficace et productive.

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